GEMMOTHÉRAPIE PHYTEMBRYOTHÉRAPIE PHYTOTHÉRAPIE

 

 

GEMMOTHÉRAPIE ET PHYTEMBRYOTHÉRAPIE.

PHYTOTHÉRAPIE

 

Qu’est ce que la gemmothérapie ?

 

   1.  Le créateur de la gemmothérapie

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C’est le Docteur Pol Henry (1918-1988) qui est à l’origine de cette nouvelle thérapie par les plantes. Dans son étude de l’homéopathie, ce médecin se heurta à des limites qui le poussèrent à voir plus loin. Il s’orienta alors vers la phytothérapie, motivé par les récentes découvertes sur les cellules souches. Comme notre homme était curieux par nature, il envisagea donc de mener ses propres recherches sur les végétaux, et de fil en aiguille, il s’intéressa tout particulièrement aux bourgeons. Ce fut le premier  scientifique à s’intéresser à cette partie de la plante.

Ses recherches portèrent rapidement leur fruit puisqu’il découvrit l’usage des tissus jeunes, également appelés  tissus embryonnaires. Mais rendons à César ce qui lui appartient : certains bourgeons étaient déjà utilisé depuis le Moyen Age, dans le cadre de décoction, d’onguents ou de sirop. Cet usage restait cependant empirique et limité.

 

L’apport majeur du Dr P. Henry  réside dans sa compréhension des propriétés des bourgeons, qui vous allez le voir, sont pour le moins étonnantes !

  • Aussi petit soit-il à l’échelle de l’arbre, le bourgeon est son organisme de croissance par excellence. Il est sa puissance vitale. Protégés de l’environnement extérieur, les  tissus du bourgeon n’ont pas encore été altérés. Ils ont gardé toute leur intégrité, toute leur fraîcheur. Plus surprenant,  le bourgeon possède une diversité en principes actifs bien supérieure à ce qu’on l’on trouve dans la feuille ou la fleur. Il renferme les propriétés et les bienfaits de toutes les futures parties de plantes adultes. Branches, fleurs, fruits, écorce : tout est déjà là. Petit, mais costaud !
  • Maintenant me direz-vous, quel est l’intérêt pour nous ? Pour le Dr Pol Henry il est clair qu’il existe une relation entre le milieu intérieur de l’homme et le milieu naturel dans lequel se développe la plante.
  • Son hypothèse repose sur de nombreuses analyses biologiques et études expérimentales biologiques, dont les résultats ont permis de déterminer les extraordinaires propriétés du bourgeon.

       

 2.  La gemmothérapie, qu’est-ce que c’est ?

 

La gemmothérapie consiste à utiliser les propriétés des tissus jeunes des végétaux en croissance, essentiellement  les bourgeons, jeunes pousses, ou encore les radicelles.

La gemmothérapie vient du latin gemma, signifiant  l’ornement au sens large : cela fait à la fois référence au bourgeon sur l’arbre et à la pierre précieuse sur l’individu.

Il faut une préparation bien spécifique pour extraire tous les composants des bourgeons, et ainsi profiter de tout l’éventail qu’offrent leurs propriétés. Cela, les anciennes techniques ne le permettaient pas.

Avec les investigations du Dr Pol HENRY, une nouvelle technique d’extraction spécifique au bourgeon, découverte dans le courant des années 60,  voit le jour.

 

Cette méthode, en quoi consiste-t-elle  ?

 

Naturellement, les bourgeons sont récoltés au printemps, à un stade de maturité qui garantit  leur vigueur et leur intégrité. Ils sont cueillis juste avant l’éclosion et à l’état frais, afin de préserver leur énergie vitale. Si l’on utilisait des bourgeons séchés, ceux-ci auraient perdu une partie de leurs composants volatiles ou sensibles à la chaleur. De même la congélation est à proscrire : elle altère la structure moléculaire des tissus. Autant faire les choses bien !

Pour le respect de l’environnement et une qualité optimale, les bourgeons devront être récoltés Bio, en France de préférence. La qualité des extraits de bourgeons n’en sera que meilleure. Par ailleurs, les marques les plus engagées dans le respect de l’environnement communiquent sur une charte de cueillette garantissant le respect de l’arbre ainsi que de son environnement naturel. Sur un même arbre, un nombre limité de bourgeons est prélevé.  Il ne faudrait pas que notre bonne santé altère la sienne !

Pour  préserver les milieux naturels et la biodiversité, les botanistes se rendent sur les zones de cueillette avec des moyens de locomotion respectueux de l’environnement. Consciencieux, non ?

Pour ce qui est de la préparation en elle-même, elle se fait en plongeant les bourgeons dans un mélange spécifique, conçu pour extraire les composants actifs. Les bourgeons y macèrent pendant 3 semaines. Le produit ainsi obtenu est donc appelé macérât. Ah logique, quand tu nous tiens !

 

L’usage des macérats en gemmothérapie

 

En gemmothérapie, on distingue 2 types de préparations :

Les premiers sont les macérats glycérinés dilués, qui comme leur nom (certes un peu compliqué, je vous l’accorde) l’indique, sont obtenus par macération de bourgeons dans un mélange de  glycérine et d’alcool à 60°. Vous commencez à mieux cerner le degré de précision et de professionnalisme de la gemmothérapie, non ? C’est qu’à force de travailler avec des bourgeons, le souci du détail devient une religion !

 Après filtration, on procède à une dilution dans un mélange eau-alcool-glycérine. Résultat : les macérats glycérinés sont 10 fois moins concentrés. Ces préparations gemmothérapiques diluées nécessitent une dose importante pour obtenir suffisamment de principes actifs, et ce en raison de leur faible concentration. De plus, cette méthode de préparation présente plusieurs inconvénients :

-  Les posologies varient en moyenne de 50 à 150 gouttes par jour. A moins d’être un passionné d’arithmétique, compter autant de gouttes peut vite s’avérer fastidieux.

-  Autre inconvénient, la quantité d’alcool ingérée est plus importante que les macérats glycérinés concentrés.

 

Les seconds sont les macérats-mères concentrés, obtenus par macération des tissus végétaux embryonnaires dans un mélange eau-alcool-glycérine, le tout sans dilution. Ce mélange de 3 solvants permet d’extraire la majorité des principes actifs présents dans les tissus des bourgeons. Récemment mis sur le marché, ces macérats concentrés sont une avancée véritablement innovante tant du point de vue de l’utilisation,  grandement facilitée , que du point de vue des principes actifs, présents en très grand nombre.

-  Fini de compter des centaines de gouttes ! Les doses à prendre sont 10 fois moins importantes.

-  La macération-mère des bourgeons s’effectue directement dans le mélange, dont la composition est de 33% d’eau, 33% d’alcool et 33% de glycérine. Leur action combinée libère l’ensemble des principes actifs du bourgeon frais. Chaque élément joue un rôle spécifique :

  • l’eau  extrait les sels minéraux, les vitamines, les flavonoïdes, les sucres et les polysaccharides,
  • lalcool  extrait les alcaloïdes, une substance azotée d’origine végétale.   Exemple connus d’alcaloïdes : la caféine ou la théine. L’alcool extrait aussi les hétérosides : c’est une des plus grandes familles de molécules présentes du monde végétal parmi lesquelles on trouve une grande diversité de molécules actives. Citons par exemple : la salicyline, présente dans l’écorce du saule et dont on a extrait l’acide salicylique, plus connu sous le nom d’aspirine !
  • La glycérine  extrait les composés liposolubles (flavonoïdes, vitamines), c’est-à-dire des substances solubles dans les lipides.

-  Enfin, pour une posologie moyenne de 15 gouttes, l’alcool est présent en proportion infime, ce qui permet aux femmes enceintes et aux enfants de l’utiliser

         Phytothérapie, gemmothérapie, aromathérapies : quelles différences ?

 La phytothérapie peut être décrite comme étant la connaissance et l’utilisation à des fins thérapeutiques des plantes adultes, feuilles, bois, racines, par exemple. Ses bienfaits, utiles pour de très nombreux maux, ont été reconnus plus officiellement durant les années 70, période où les médicaments étaient montrés du doigt et où le  » retour à la terre  » était le mot d’ordre. Quarante ans après, c’est toujours d’actualité !

La gemmothérapie, quant à elle, est une branche de la phytothérapie. Elle s’en distingue néanmoins par l’usage, non plus d’un élément adulte de la plante, mais de l’élément jeune par excellence : le bourgeon.

Comme nous l’avons vu, le bourgeon contient à l’état embryonnaire toutes les futures parties de la plante ou de l’arbre. A l’intérieur, on distingue des feuilles miniatures, des tiges, ainsi que des ébauches de fleurs. La quintessence de l’arbre en devenir !

Continuons notre exploration dans le monde merveilleux des plantes… Chacune de leurs parties (fleurs, feuilles, tiges, et racines)  renferme des composés qui leurs sont spécifiques. Ainsi, en phytothérapie, on sélectionne telle ou telle partie d’une plante pour sa richesse en certains composants, qui permettent de traiter telle ou telle maladie. Trêve de théorie, un exemple ! On utilise les fleurs et les feuilles du tilleul pour traiter les problèmes d’insomnie. Son écorce (aubier), est quant à elle utilisé comme diurétique.

On comprend d’autant mieux pourquoi le bourgeon est si précieux : il contient tous les trésors de la fleur ET  de la feuille ET  du fruit ET de la branche. 

Et ce petit bout de plante n’en finit pas de nous étonner par ses propriétés aussi uniques que  rares.

-  A l’extrémité du bourgeon :  le méristème, une zone où les cellules se multiplient de façon très active. Ces cellules possèdent l’intégralité du patrimoine génétique de l’arbre : une seule de ces cellules peut reconstituer l’arbre dans sa totalité.

-  Récolté juste avant son ouverture, le bourgeon conserve toute son intégrité.  Le vieillissement  et les  agressions telles que la pollution, les pesticides lui sont épargnés. La nature est ainsi faite : à son premier âge, toute vie organique possède une vitalité beaucoup plus grande que par la suite. Les couches externes du bourgeon le protègent des éléments extérieurs : ainsi, il le bourgeon garde toute sa pureté et sa force.

En définitive, la richesse et la particularité des bourgeons résident dans la jeunesse de leurs tissus, la diversité et la concentration en principes actifs. Ce qui permet  d’établir la supériorité thérapeutique des bourgeons.

 

 Les principes actifs à l’origine de l’efficacité des bourgeons

 

Les vertus et l’originalité de la gemmothérapie reposent sur la différence de composition de ce tissu embryonnaire par rapport à celle de la plante adulte : Comme dans tous les tissus végétaux en croissance, à l’exemple d’une graine en phase de germination, il existe une forte singularité. En effet, ces tissus, particulièrement riches, contiennent des molécules de base qui serviront à l’élaboration ultérieure de la plante adulte :

On y trouve de nombreux acides aminés, à partir desquels la plante fabriquera ses protéines. Les acides aminés sont d’autant plus intéressants qu’ils sont directement assimilables pour l’organisme humain, contrairement aux protéines présentes dans les parties de plantes adultes, qui elles nécessitent des transformations supplémentaires. La plante adulte, contient surtout des protéines, très peu d’acides aminés.

Les bourgeons contiennent également des sucres, qui constitueront une réserve d’énergie,mais aussi de nombreuses vitamines, des oligo-éléments ainsi que des minéraux.  Sont également présent des d’enzymes et de puissants anti-oxydants.  Parmi eux, les flavonoïdes sont les composés les plus actifs. S’ajoutent parfois des molécules dites aromatiques comme on en trouve dans les huiles essentielles pour les bourgeons les plus odorants, comme le romarin par exemple. Enfin, les bourgeons ont leur propre trésor : les facteurs de croissance végétales (gibbérellines, auxines, les cytokinines, l’acide abscissique), ceux qui leur permettent de croître . Eh oui, tout ça dans un bourgeon !

 

GEMMOTHÉRAPIE ET PHYTEMBRYOTHÉRAPIE.

PHYTOTHÉRAPIE

 

L’utilisation des macérats de bourgeons pour les soins, appelée Gemmothérapie ou Phytembryothérapie, appartient au domaine de la phytothérapie à la différence qu’elle utilise des bourgeons d’arbres et de plantes, ainsi que d’autres tissus végétaux en voie de croissance.

Véritable phytothérapie cellulaire, les bourgeons renferment les principes les plus actifs de l’arbre ou de la plante, car ils contiennent toute l’énergie et les propriétés des différentes parties en devenir de l’arbre et de la plante.

Simple, efficace et naturelle, la gemmothérapie ou Phytembryothérapie augmente l’efficacité d’autres produits en phytothérapie ou en homéopathie.

Riche en principes actifs vivants (acides nucléiques), les bourgeons contiennent également des vitamines, minéraux, oligo-éléments, enzymes et hormones. Ils constituent des bio-régulateurs visant à renforcer les défenses naturelles du corps et à détoxiquer l’organisme par un drainage systémique (c’est-à-dire système par système, favorisant une revitalisation générale de l’organisme, en éliminant les substances toxiques et déchets, réduisant les risques de pathologie).

Les extraits de bourgeons sont non toxiques et se présentent sous forme de macérats-mère ou en dilution 1DH  avec ou sans glycérine soluble dans l’eau (parfois remplacé par du sirop d’Agave et de l’Armagnac) que l’on prend de 5 à 10 minutes avant les repas.

 

Préparation des produits :

 

On trouve soit des préparations appelées « macérats glycérinés » à utiliser directement, soit des macérats dilués selon la méthode homéopathique.

Ces deux modes de préparations correspondent à 2 écoles de pensée. Dans les années 60, un médecin belge, le docteur Pol Henry met à macérer des bourgeons frais dans un mélange eau, alcool, glycérine pendant 3 semaines à température ambiante, puis filtre le tout. Il obtient le macérat-mère qui peut se comparer à une teinture mère, mais en moins concentré (proportions de 1/20 plutôt que 1/10 du poids sec végétal mis en œuvre). Il parle alors de « Phytembryothérapie ». On le consomme dilué dans un peu d’eau à raison de 20 à 40 gouttes par jour.

Dans les années 70, le docteur Max Tétau, médecin homéopathe, reprend ces travaux et crée le terme de « gemmothérapie ». Il prépare les macérats dans un mélange alcool et glycérine sans eau. Le macérat-mère est dilué au 1/10ème, 1ère décimale Hahnemanienne (1DH), selon le principe homéopathique de la dilution.

Moins pratique, puisqu’il faut en prendre plus d’une centaine de gouttes par jour, disent les uns, mais présentant moins de danger disent les autres. Pour renforcer les effets, il est recommandé de les associer.

C’est la raison pour laquelle il est recommandé de s’adresser à un thérapeute spécialisé en Gemmothérapie / Phytembryothérapie afin de définir les complexes pour cibler au mieux le ou les systèmes défaillants (circulatoire, pulmonaire, ostéo-articulaires, etc…).

 



09/12/2014
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